top of page

LES FOCUS "PLANTES & USAGES"

La Primevère officinale

Primula veris signifie « toute première fleur du printemps ». Elle est plus connue sous le nom de Coucou car sa floraison correspond au retour de l’oiseau du même nom de sa migration hivernale. Ses fleurs, groupées en haut d’une longue hampe florale, sont jaunes avec 5 taches orange. Elle possède des feuilles vertes à la face inférieure argentées et disposées en rosette basale. La Primevère des bois, Primula eliator, lui ressemble mais ses fleurs n’ont pas de taches orange et ses feuilles sont vertes deus deux côtés. Quant à la Primevère acaule, Primula vulgaris, les fleurs sont uniques sur chaque pied, plus basses et plus grosses à la couleur jaune, rose ou violette. Toutes sont comestibles, mais ce sont surtout les deux premières que l’on utilise en phytothérapie.

L’Agence Européenne du médicament, la Commission E du ministère de la Santé allemand et la Coopération scientifique européenne en phytothérapie reconnaissent toutes les trois l’usage de la Primevère dans les toux associées au infections respiratoires, pour ses propriétés expectorantes (elle facilite la production de mucus qui emprisonne les germes et l’élimination des sécrétions). Elle est également utilisée comme diurétique dans les infections urinaires. Dans l’usage traditionnel, elle est aussi connue pour faciliter le sommeil, calmer les spasmes de l’estomac, apaiser les douleurs articulaires et les migraines. On emploie en phytothérapie les fleurs et les racines, moins les feuilles (sauf broyées sur les ecchymoses), sous forme de poudre (plante entière, en gélule), tisane, extrait liquide ou teinture.

Elles sont très bien tolérées, mais par la présence de saponosides on la contre-indique aux personnes souffrant de gastrite. Elles peuvent augmenter l’effet de certains médicaments, il est donc recommandé de prendre conseil avant de l’utiliser sur plusieurs jours.

Les jeunes feuilles au goût anisé s’ajoutent aux salades, les plus âgées seront cuites avec d’autres légumes en soupe ou raviolis. Elles sont riches en protéines, vitamine C et sels minéraux. Les fleurs (sans le calice vert) sont utilisées en dessert, dans les crèmes pâtissières par exemple pour leur parfum de miel citronné.

La récolte des fleurs s’étale de mars à juin (voire toute l’année pour les Primevère acaules), celle des feuilles toute l’année.

 

 

SOURCES : pour aller plus loin…

  • Guide des plantes qui soignent, Vidal, 2010

  • Le jardin de Santé, Fernand Lequenne, ed. Robert Morel, 1972

  • Formation du Cueilleur, Le Chemin de la Nature

  • « Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuse de France », Paul-Victor Fournier, Ed. Omnibus

  • « Le petit traité rustica des plantes sauvages comestibles », Calenduline & coll, Ed. Rustica

« Plantes comestibles, cueillette & recettes des 4 saisons », Ed. Debaisieux, 2017

cowslip-38171_1280.png
cowslips-1164361_1280.jpg

Chronique des Simples

Je vous invite régulièrement à découvrir les richesses du monde végétal. Vous pouvez découvrir d’autres plantes présentant des propriétés médicinales dans ma « Chronique des Simples » qui parait chaque mois le journal du Crestois. Voici quelques articles que vous avez peut-être manqués…

Taraxacum officinale
Le Pissenlit

Le Pissenlit, plante aux nombreux noms : Dent-de-lion (Dandelion en anglais), pisse-au-lit, laitue de chien, salade de taupe, tête de moine… Longtemps considérée comme mauvaise herbe, il est très nutritif et bénéfique pour la santé.

Il pousse partout en France dans les prairies, les jardins, aux bords des chemin ensoleillés, des talus, il aime les sols compactés et riches en matière organique.

 

Botanique

Pour le reconnaitre, parmi toutes ces plantes à fleurs jaunes, il faut être attentif à ses feuilles, ses boutons floraux et ses fleurs :

  • Les feuilles sont réunies en rosette basale (pas de tige), sans poils, polymorphes mais souvent dentées (« dent de lion »), la nervure principale est à section arrondie

  • La fleur : les boutons floraux se trouvent au cœur de la rosette, puis apparition d’un capitule jaune unique par tige sans feuille, composé d’un ensemble de fleurs ligulées

  • La racine est charnue pivotante jusqu’à 50 cm

  • Un latex blanc coule lorsque l’on casse une feuille ou la tige.

Récolte : choisir des terrains non soumis aux pollutions (bords de route, parkings…) et aux pesticides. Toute l’année pour les jeunes feuilles destinées à la cuisine et seulement celles du printemps pour séchage en vue de tisanes drainantes, au printemps et en été pour les fleurs, en automne et hiver pour les racines (tout l’année si c’est pour la cuisine).​

Composés de la plante entière

Le pissenlit est très riche en vitamines C, B1, B2 et E + en minéraux (fer, potassium, calcium, silice, manganèse, magnésium). Ses feuilles et ses racines contiennent également de la provitamine A en grande quantité, des flavonoïdes, des lactones sesquiterpéniques (principes amers), des triterpènes dont le taraxastérol (action anti-inflammatoire) et beaucoup d’inuline (une sucre qui n’élève pas la glycémie. C’est un mucilage qui est prébiotique et évite les hyperglycémies après repas).

 

Propriétés

Il existe beaucoup d’espèces de pissenlits, en botanique on se limite souvent à les nommer Taraxacum sp. (pour espèces) mais tous présentent les mêmes propriétés.

Seules des études scientifiques sur animaux ont été réalisées. Cependant l’Agence Européenne du Médicament, l’Organisation Mondiale pour la Santé, la Commission E du Ministère de la Santé allemande et la Coopération Scientifique Européenne en Phytothérapie s’accordent sur les propriétés suivantes :

  • Diurétique, la plante entière (racine et feuilles) stimule la production d’urine, et par là aide à prévenir l’apparition des calculs rénaux, soulager les articulations et tissus inflammés.

  • Le pissenlit est dit « apéritif », pris en début de repas il stimule la production d’enzymes digestives et permet de mieux digérer.

  • La plante entière est dépurative (elle nettoie le foie) et stimule les foies paresseux. Elle est cholérétique (stimule de la production de bile) et cholagogue (facilite l’évacuation de la bile), ce qui permet une réduction du taux de cholestérol car le foie puise dedans pour fabriquer la bile; une meilleure dégradation des graisses car il les émulsionne; un meilleur transit intestinal car le bol est mieux préparé, et donc une meilleure digestion !

  • De plus, de par sa composition il aurait des effets anti-inflammatoires sur les intestins, l’estomac et des articulations.

  • Enfin par sa forte teneur en inuline, il est prébiotique (stimule la flore intestinale) et donc carminatif (moins de gaz et de ballonnements).

 

Utilisations

En phytothérapie, on utilise la plante entière récoltée avant floraison, ou la racine seule, sous formes de tisanes et décoctions (à boire ou à ajouter au bain pour les inflammations cutanées), de teintures alcooliques, de poudre (en gélules), de jus frais. Il faut toujours boire au moins 2 litres d’eau quand on prend du pissenlit en phytothérapie.

En cuisine, on utilise tout : la racine, les feuilles, les fleurs (mais sans la partie verte en dessous).

Le pissenlit est utile dans de nombreuses circonstances, par exemple :

  • Un foie encombré ou paresseux

  • Des infections urinaires : par son effet diurétique il empêche les bactéries d’adhérer aux parois des voies urinaires

  • Pour la prévention des calculs rénaux pour les personnes sujettes

  • Des rhumatismes, il permet l’élimination de l’eau dans les articulations

  • Les problèmes de peau liés à un engorgement du foie, car la peau participe avec le foie et les reins à l’élimination des toxines. En soutenant l’action du foie et des reins, on soulage la peau.

 

Idées de recettes de cuisine sauvage

  • Les jeunes feuilles sont délicieuses en salade toute l’année. Ajoutez pour consommer une vinaigrette à base d’huile de noix, d’un peu de miel et un mélange graines de courges, cumin et sel chauffé à la poêle au préalable ; ou bien la traditionnelle recette aux lardon, œufs durs et croutons.

  • Les feuilles peuvent également se cuisiner en soupe, dans une omelette, sautées avec des pâtes, dans des sandwichs…

  • Les boutons floraux (avant ouverture de la fleur) peuvent se préparer au vinaigre comme des câpres ou revenus à la poêle avec des oignons.

  • Les fleurs (sans le calice vert très amer!) sont comestibles : elles peuvent être utilisées en décoration de plats, en beignet, transformées en « miel » (la cramaillote) ou macérées dans un vin.

  • Les racines se mangent crues ou cuites (en petits tronçons laqués au sucre par exemple, en soupe,  à la mode japonaise avec de l’huile végétale et de la sauce soja), mais aussi torréfiées pour remplacer le café. En Angleterre, on fait une bière tonique à base de racines de pissenlit et de bardane.

 

Contre-indications

Éviter de consommer le pissenlit en cas de :

  • Allergie aux plantes de la famille des Asteraceae (marguerite, chicorée, souci…)

  • Présence de calculs biliaires

  • Juste avant d’aller se coucher pour les personnes ayant des troubles du sommeil, car il donne envie d’uriner

  • L’effet diurétique et l’apport en potassium peut interférer avec certains traitements (notamment pour le cœur), demandez conseil auprès de votre médecin

 

Autres usages

Le pissenlit est utilisé également au jardin comme purin pour stimuler la croissance des plantes potagères et surtout des fruitiers, mais aussi comme accélérateur de compost.

Sa floraison hâtive est un allier important pour la biodiversité à la sortie de l’hiver.

Dans les écrits anciens, le latex du pissenlit aurait été utilisé pour faire disparaitre les verrues et les tâches de rousseurs (mais ça, c'est une autre histoire à raconter...).

 

Sources

Formation du Cueilleur, Le Chemin de la Nature

« Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuse de France », Paul-Victor Fournier, Ed. Omnibus

« Le jardin de santé », Fernand Lequenne, Ed. Robert Morel

« Natural Home Remedies », Melissa Corkhill, Ed. Lifestyle books

« Le petit traité rustica des plantes sauvages comestibles », Calenduline & coll, Ed. Rustica

« Les 15 plantes qui soignent », Amélie Padioleau, Ed. Top Santé

« Food for free » Richard Mabey, ed. Collins gem

Le Calendula

Plus communément appelé Souci, le Calendula est une plante incontournable de notre pharmacie !

C'est une astéracée dont on utilise les capitules floraux. Le Calendula contient de nombreux éléments chimiques qui agissent en synergie (caroténoïdes, coumarines, sesquiterpènes, flavonoïdes, saponosides…).

Ses propriétés médicinales principales sont anti-inflammatoires, cicatrisantes, cytoprotectrices et antispasmodiques. Il possède également des activités anti-infectieuses, immunostimulantes, antioxydantes, sédatives, digestives…

Il peut être utilisé en tisane, en teinture, en compresse, en macération, en savon…

Il est merveilleux pour tous les problèmes de peau (eczéma, érythème, coupe rose, coup de soleil, sécheresse...). Vous pouvez par exemple l'utiliser sous forme de macérat huileux ou de baume.

Recette du macérat huileux :

  • récoltez des capitules floraux, laissez les quelques heures dehors à l'ombre pour préfâner et donner l'opportunité aux insectes de partir.

  • remplissez un bocal en verre, préalablement stérilisé, puis recouvrez totalement d'huile d'amande douce.

  • fermez le bocal avec une gaze et un élastique, puis placez le derrière une fenêtre recouvert d'un sachet de papier craft pour protéger de la lumière.

  • attendre 3 semaines, en remuant légèrement tous les 3 jours.

  • Tamisez votre macérat et entreposez le dans un flacon de verre teinté stérilisé à température ambiante (18 à 24°C)

Pour le garder plus longtemps, il est conseillé d'ajouter quelques gouttes d'huile essentiel de Lavande officinale et de vitamine E.

Si vous préférez la consistance d'un baume, il faudra lui ajouter de la cire d'abeille fondue...

Calendula
calendula2.jpg

LA PASSIFLORE
Passiflora Incarnata L.

Les passiflores sont de grandes plantes grimpantes originaires du sud-est des États-Unis et du Mexique. Il existe plus de 530 espèces. Elles disposent de tiges pouvant atteindre plusieurs mètres se fixant à des supports grâce à des vrilles. Leurs fleurs sont des œuvres d’art, présentant 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines, 1 style à 3 branches, ainsi que des appendices filiformes qui ont fait penser à la couronne d’épines du Christ d’où son nom (fleur de la Passion).

 

L’espèce Passiflora Incarnata fait partie des plantes médicinales les plus réputées de la pharmacopée française, européenne et mondiale. Elle est largement reconnue pour ses propriétés bénéfiques sur le système nerveux.

Constituée majoritairement de flavonoïdes (surtout dans les feuilles au moment de la floraison mais aussi dans les fleurs et les boutons floraux), mais aussi d’alcaloïdes, de phénols, de coumarines… qui lui confèrent des vertus calmantes et sédative. Elle agit comme un anxiolytique naturel. Elle est donc préconisée dans tous les troubles liés au stress et à l’anxiété : insomnies et troubles du sommeil, troubles gastro-intestinaux liés à l’anxiété, règles douloureuses, névralgies et palpitations d’origine nerveuse, asthme, maux de tête, sevrage. Plusieurs études ont démontré une efficacité identique voir supérieure à certains anxiolytiques de synthèse.

Elle peut être utilisée sous forme de tisanes, d’extraits ou de teinture, de complément en gélule, de solutions SIPF. Il y a peu de contre-indications (femmes enceintes ou allaitantes, jeunes enfants) mais on en réserve l’usage aux adultes et aux enfants de plus de douze ans. Elle peut interagir avec des médicaments ou d’autres plantes qui agissent sur le système nerveux ou la coagulation sanguine : il faut en parler à son médecin, son pharmacien ou son conseiller en soins par les plantes avant de l’utiliser.

Pour optimiser ses bienfaits, nous pouvons associer la passiflore avec la mélisse, l’aubépine, la fleur d’oranger, l’aspérule odorante, la matricaire, la marjolaine, la valériane, la ballote noire, le houblon et le tilleul.

 

La Passiflore bleue, davantage connue en ornement dans nos pays, a été moins étudiée mais elle présente une composition proche de la Passiflore Incarnata. Elle est utilisée de la même manière depuis longtemps en Amérique du sud, en Italie…

 

Passiflore bleue, Passiflora caerulea L.

SOURCES : pour aller plus loin…

Passiflora caerulea.
Passiflora incarnata

Me contacter

623 chemin de juillet

26400 Piégros la Clastre, France

E-mail : anneflorejaulneau@gmail.com

Tél : 06 29 02 86 22

Merci pour votre envoi.

Pour rejoindre l'Atelier One Health:

Traverser le village de Piégros (encore 5 minutes de route) et monter au château

Après le château, à la patte d'oie, prendre la route qui descend sur la droite

A la fin du goudron, continuer le chemin sur 50 mètres puis prendre celui qui monte sur la gauche à la boite aux lettres 623

Se garer à droite ou à gauche juste avant l'Atelier

L'Atelier se trouve en pleine nature, ce qui fait son charme ! Pour les personnes qui ne sont pas à l'aise avec la route, possibilité de venir vous chercher en bas au village, au parking de l'école.

bottom of page