Connaissez-vous les sciences participatives? C'est un moyen ludique pour petits et grands d'apprendre et d'être utiles. Je vous propose de découvrir l'Observatoire des Saisons (ODS) qui est un programme qui permet aux citoyens et citoyennes de tout âge de contribuer à la recherche scientifique sur le changement climatique. L'idée est de suivre un arbre, des plantes qui vous entourent pendant quelques années, en observant leur phénologie, c'est-à-dire leur cycle de vie (bourgeons, apparition des premières fleurs et feuilles, fruits...) et de mettre sur une plate-forme nationale vos suivis pour permettre aux chercheurs de compiler des milliers de données sur le territoire et d'observer l'impact des changements climatiques sur la flore qui nous entoure.
Sur le site web de l'ODS, vous trouverez le protocole, les espèces que l'on peut suivre avec les différentes étapes de leur développement que l'on doit observer, les fiches de suivis, les explications pour savoir comment entrer les données sur leur site, des fiches et un livre sur la phénologie, etc.
A faire seul, en famille, à l'école...
Les 23èmes Rencontres de Die se tiendront fin janvier 2025. Portées par l'association Ecologie au quotidien, elles sont un temps d’échanges, de découvertes, de réflexions, de partages à ne pas manquer.
Ils (vous peut-être?) font parties des acteurs One Health de la vallée qui œuvrent à prendre soin de soi, des autres et de l’environnement pour préserver (ou restaurer) nos territoires et nos liens sociaux.
Une programmation fournie et intense : des films débats, des sorties, des conférences, des ateliers, des visites, des forums...
https://www.ecologieauquotidien.org/oici le lien pour découvrir ces rencontres, le programme, les infos pratiques :
https://www.ecologieauquotidien.org/
Mille Traces
En parlant de Santé Globale, d’interactions du Vivant, c’est l’occasion de vous présenter Mille Traces. C'est une association fantastique d’éducation à l’environnement et de protection de la nature. Basée dans le Vercors, elle mène des actions locales, nationales ou internationales.
Lors d’ateliers ou de stages sur le plateau drômois, vous pourrez découvrir le sauvage, les plantes tinctoriales, le loup et le lynx, le filage de la laine... Vous pouvez aussi y prendre tant de plaisir que vous aurez envie de vous engager à leur côté pour aider lors des stands naturalistes, des ateliers de réparations pour les envois en Afrique, des brocantes pour alimenter les projets de défense de la Nature.
Des belles énergies à rencontrer et à partager !
Pour en savoir plus :https://mille-traces.org/historique
Produits d’hygiène au naturel : les déodorants
Choisir nos produits d’hygiène devient un choix cornélien. Entre les compositions de plus en plus complexes intégrant des produits synthétiques qui entraînent parfois des réactions allergiques, et le suremballage qui remplit nos poubelles, nous avons des difficultés à trouver l’équilibre.
Mais regardons les éléments vraiment nécessaires et voyons si nous avons dans nos placards ce qu’il faut pour fabriquer nos produits au naturel… Prenons les exemples des déodorants. L’essentiel est de neutraliser les mauvaises odeurs mais pas la transpiration qui a un rôle physiologique important puisqu’elle permet de réguler notre température corporelle. Un peu de bicarbonate de soude et de fécule de maïs, que l’on trouvera dans notre cuisine, feront l’affaire. On ajoute quelques gouttes d’une huile essentielle antibactérienne (et qui sent bon!) pour être plus actif. Vous obtiendrez une poudre très soyeuse sur la peau et d’une redoutable efficacité !
Pour celles et ceux qui préfèrent la forme liquide, je vous propose une autre recette tout aussi douce pour votre peau et efficiente.
Il est recommandé d’utiliser des produits biologiques pour votre corps et la nature, locaux et en vrac si possible pour l’environnement. La réalisation de ces recettes vous prendra maximum 5 minutes, et vous donnera le plaisir de faire soi-même et d’éviter des déchets !
Déodorant en poudre
8 cuillères à soupe de Bicarbonate de soude
8 cuillères à soupe de Fécule de maïs
10 gouttes d’huile essentielle de Lavande, de Palmarosa ou d’essence de Citron
Mélanger dans un pot avec couvercle. Saupoudrer sur un disque démaquillant en coton ou un gant de toilette, puis appliquer sur les aisselles (refermer le pot, contre l'humidité ambiante). Ne pas rincer.
Déodorant liquide
4 cuillères à soupe d’extrait liquide d’Hamamélis
4 cuillères à soupe de gel d’Aloe vera
4 cuillères à soupe d’eau de source
10 gouttes d’huile essentielle de Lavande ou de Tea tree
Mélanger les ingrédients dans un flacon doté d’un spray. Secouer avant vaporisation sur les aisselles. Ne pas rincer.
Nos mauvaises herbes
Longtemps traquées, arrachées, brûlées, tondues, éradiquées, aujourd'hui elles sont appelées "Adventices", nos plantes compagnes. Et pour cause, nous revenons à la raison et aux savoirs ancestraux.
Nos parents, grands-parents et plus anciens, savaient qu'elles nous étaient utiles. A nous de les redécouvrir, de les reconnaître, de faire appel à elles quand il faut.
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usage médicinal
Nous les piétinons, mais elles peuvent nous rendre de nombreux services ! Elles ont été l'ennemi du jardinier et de l'esthète, l'arrêt tant attendu des produits phytosanitaires nous amènent à les redécouvrir. Et si au lieu de les détruire, nous les valorisions ?
Du Plantain major pour les allergies saisonnières, à l'Achillée millefeuille pour les coupures, en passant par le Trèfle des près pour les symptômes de la ménopause, la Pâquerette pour notre peau, le Millepertuis perforé pour notre moral, l'Ortie dioïque pour notre vitalité, la Prêle des champs pour nos os ou la consoude pour nos articulations, nombreuses sont celles qui peuvent nous accompagner dans notre quotidien et tout au long de notre vie. Je vous en présenterai régulièrement le long de nos balades, ateliers ou articles. Comment les reconnaître, les transformer, les utiliser.
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usage agricole
Dans nos campagnes, il fut un temps où l'on choisissait les alpages en fonction des mauvaises herbes qui y poussaient.
Certaines indiquent qu'il faut mettre au repos la terre surpâturée comme la Pâquerette et les mousses, ou les espaces compactés comme l'Ambroisie ou les Rumex sp.
D'autres indiquent qu'il faut déplacer les troupeaux car ils sur fertilisent la terre, comme l'Ortie sp. ou l'Amarante.
Trouver en abondance du Trèfle, de la Fétuque ou du Lotier corniculé est gage d'une bonne alimentation pour les troupeaux.
Le Polygale ou le Trisète doré sera favorable à la lactation des bovins par exemple.
Les animaux savent aussi puiser dans la pharmacopée sauvage : Mélisse, Serpolet, Origan, Tanaisie, Pimprenelle, Framboisier…
Des savoirs à redécouvrir …
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usage culinaire
Nous avons eu, un temps, un peu de condescendance pour nos vieux qui mangeaient les plantes sauvages ! Ils n'étaient pas exigeants en saveur, ils avaient peu d'argent, ils faisaient avec ce qu'ils trouvaient... Mais force est de constater qu'ils savaient aussi ce qui était bon pour leur santé !
Réhabilitons les salades sauvages avec le Pissenlit composé de Principes Amers qui lancent le processus de digestion, les omelettes de Lamier pourpre qui remplace avantageusement les champignons, les cakes d'Ortie dioïque qui sont un concentré de protéines et de fer, les jolis desserts agrémentés de fleurs de Bourrache officinale ou de Capucine, les crêpes au sirop de Violette odorata bonnes pour le moral et la toux… Je vous partagerai des recettes sauvages régulièrement pour tester vos papilles et vos pupilles!
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usage bio-indicateur
Les Plantes nous indiquent également la composition de notre sol sans avoir à creuser et faire des analyses couteuses. Un inventaire des plantes bio-indicatrices bien mené nous orientera sur la manière dont nous pouvons améliorer notre sol pour le cultiver.
Par exemple la présence forte de Mercuriale ou de Rhinanthe renseigne le jardinier : son sol est très pauvre et nécessitera de l'amendement. S'il y a du Mouron, pas besoin d'en ajouter ! Les plantains nous indiquent un sol tassé qui manque d'oxygène. Tandis que les "chardons" nous renseignent sur un blocage du phosphore dans le sol. S'il y a de la Prêle, il faut drainer. L'Ambroisie nous indique malheureusement un sol mort…
Bref, les observer nous apprend tant de choses ! Je vous invite à une lecture passionnante concernant ce sujet (et si vous avez l'occasion, un stage!) : Les Plantes Bio indicatrices, Gérard Ducerf (3 volumes).
usage écosystémique
N'oublions pas que toutes les plantes sont utiles pour les écosystèmes !
Que soit à l'aération des sols, leur amendement en se décomposant, leur enrichissement en azote ou en minéraux.
Mais elles sont aussi indispensables pour nos abeilles qui fertilisent nos fruits et légumes, pour tous les insectes qui serviront de nourriture aux oiseaux que nous aimons écouter.
Elles apportent nutriments à la faune sauvage que l'on cherche à apercevoir telle que les chevreuils, les chamois, les lièvres ou les bouquetins.
Frêne commun
Fraxinus Excelsior L.
Le frêne commun est un végétal à chérir qui apporte beaucoup aux hommes, aux animaux et aux écosystèmes en général.
Le Frêne et l’Homme
Depuis longtemps l’Homme utilise le frêne sous plusieurs formes.
En cuisine par exemple pour préparer des boissons (la frênette, le thé de Frêne), des pickles de jeunes fruits.
En phytothérapie sous forme de tisanes, décoctions ou alcoolatures, Fraxinus excelsior est composé de plusieurs molécules intéressantes qui permettent d’agir à plusieurs niveaux (constipation chronique, œdèmes). C’est un bon laxatif doux (grâce aux mannitol et mucilages), mais il a aussi des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques, diurétiques (grâce aux flavonoïdes, acides phénoliques, tanins, séco-irridoïdes) utiles en cas d’œdème articulaire, goutte, tendinite, cellulite. Attention cependant, la feuille de frêne commun est contre-indiquée notamment en cas de maladie cardiaque ou rénale grave, chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans, et chez les femmes enceintes ou allaitantes.
Enfin l’Homme a toujours apprécié son bois de qualité, flexible et résistant aux vibrations. Il est très utilisé en menuiserie (ameublement cintré, parquets), en instrumentation (manches d’outils, raquettes de tennis, cercle à fromages). C’est également l’un des meilleurs bois pour le chauffage.
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Le Frêne et l’animal
Il est parfois surnommé la « plante de la chèvre », tant il est nécessaire à la santé des caprins. Il a également une haute valeur fourragère : les bovins, ovins et caprins l’apprécient !
Le Frêne et les écosystèmes
Une étude britannique récente a recensé 1058 espèces animales et végétales associées au frêne, dont 44 espèces (4 lichens, 11 champignons et 29 invertébrés) qui semblent exclusivement dépendantes des frênes.
Les frênes sont malheureusement menacés par une maladie (la chalarose), des insectes (Agriles du frêne).
SOURCES, pour aller plus loin...
L’encyclopédie des planes bio-indicatrices, alimentaires et médicinales, Gérard Ducerf, Ed. Promonature, 2020
Le jardin de Santé, Fernand Lequenne, ed. Robert Morel, 1972
Le médecin des pauvres, Docteur Beauvillard, Ed. Gallimard, 2020
https://fr.wikipedia.org/wiki/Passiflora_caerulea
